16 janv. 2016

Walking Dead, T.5, Monstrueux de Robert Kirkman et Charlie Adlard (Delcourt)


Cinquième tome de la série de comics américains cultissimes (notamment depuis la série télé d'AMC). 

On y suit les aventures d'un petit groupe d'hommes et de femmes dans un monde apocalyptique peuplé de zombies mais également d'autres rescapés parfois plutôt hostiles. 

Dans le tome 5 (attention si vous n'êtes pas à jour), le petit groupe trouve refuge dans une prison et fait la rencontre du sinistre gouverneur qui est à la tête d'une petite communauté de survivants. Cette rencontre aura d'atroces conséquences pour Rick, Michonne et Glenn. 

J'ai commencé la série de comics après avoir découvert la série télé. J'adore la série qui est très puissante et que je classe dans les séries qui m'ont durablement marqué. Les histoires de zombies (films, séries ou littérature) m'ont toujours profondément affecté, beaucoup plus que le reste du genre "horreur". Je ne sais pourquoi ces mondes apocalyptiques, où vivre se résume à lutter sans espoir, éveillent en moi des angoisses profondes. D'autant plus qu'en général, ces oeuvres soulèvent la thématique de la déshumanisation des survivants qui deviennent "pires" que les zombies... Paradoxalement, c'est un thème qui m'attire énormément (l'humain n'est-il pas, par nature, attiré par ce qui lui fait horreur ?)

J'ai bien apprécié le tome 5. Le rythme ne se ralentit et ne lasse pas de tomes en tomes. Les événements sont bien mis en place, en prenant le temps qu'il faut pour bien surprendre le lecteur sans lui donner envie de lâcher le livre avant le dénouement. On lit l'ensemble en très peu de temps, on est surpris, on est triste... On ne sourit que rarement, c'est quand même très sombre... On lit tellement rapidement pour suivre l'intrigue qu'on ne prend pas suffisamment le temps de profiter des magnifiques illustrations en noir et blanc... Moi l'adepte de la lecture - trop - lente, je reviens souvent en arrière pour regarder les détails du dessin, une fois que le suspense de l'action est achevé. 

En revanche, je n'arrive pas suffisamment à me détacher de la série télé (que, je le répète, j'adore). Je suis trop dans la comparaison. Notamment celle des personnages qui sont différents ou évoluent différemment. Les personnages télé de Daryl et Carol me manquent énormément (Daryl n'existe pas dans les comics et Carol est totalement différente). Certains personnages me paraissent d'ailleurs complètement creux et sous-exploité dans le comic (Glenn, Maggie et même Herschel, si charismatique dans la série). De même, pour ce tome en particulier, le personnage du gouverneur est beaucoup moins subtil que dans la série et donc, je trouve, beaucoup moins intéressant et moins effrayant (dans la série, c'est un manipulateur au passée complexe, un pseudo-dictateur qui fait des choses horribles mais se persuade qu'il les fait pour de bonnes raisons ; dans le comics, c'est un fou ultra-violent). Le comic permets cependant de développer certains aspects. Ainsi les enfants (Carl, Sophia, Ben et Billy) sont des personnages beaucoup plus développés et plus jeunes (dans la série, ils ne sont "exploités" qu'à l'adolescence et, bien sûr, les jeunes acteurs grandissent trop vite par rapport au déroulement de l'histoire). De plus, les personnages sont beaucoup plus marqués physiquement dans le comic (cicatrices, membres en moins...) que dans la série (pour des raisons évidentes). 

En conclusion, cette suite m'a plu et j'ai hâte de lire la suite en espérant que peu à peu l'histoire va se détacher de l'évolution de la série (dont j'attends également la suite avec impatience). 

Citation : Dale : "Andrea, chérie. Trois des rares personnes vivantes que je connais encore sont dehors cette nuit. Dehors, dans le noir. Avec tous ces morts-vivants qui s'empilent de l'autre côté du grillage. S'ils ne sont pas déjà morts, ils le seront bientôt et il n'y a rien que je puisse faire. Alors, non... Je ne dors pas, ma chérie et je n'y arriverai pas d'ici le lever du soleil." (p.63). 

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